
CONTES ET LEGENDES,
Joël Pommerat
Noir, tableau ; tableau noir. Un canapé gris, une table ; un drame silencieux et sans vague.
Certains corps sont doucement mécaniques ; leurs yeux brillent et se ferment au rythme des conversations comme des chats indolents ; d'autres, s'abîment dans leur quête d'identité terrestre ; des adolescents qui ne trouvent que des cœurs de pierre pour grandir.
La société les a abandonnés.
La mère va mourir, le père a peur de ses responsabilités ; l'enfant, le garçon met sa robe et joue le rôle de la mère ; pas le choix pour endormir les bébés qui ont besoin d'amour. Comme ça ils m'écoutent.
On voit alors la main du robot sans passion qui berce le nourrisson qui babille ; qui enserre l'enfant qui a besoin d'un ami ; qui caresse la tête de la jeune fille perdue aux cheveux roux.
Tous cherchent quelque chose dans ce miroir de l'être robotique, des réponses à leur existence.
Musique : “moi je veux mourir sur scène", devant les projecteurs.
Fin.
Laura Zerbib, compagnie des roues libres, 2024