
MACBETH UNDERWORLD
Pascal Dusapin
J'aperçois un décor gothique depuis l'orchestre mais ce n'est pas notre porte. Direction le Paradis. L'escalier croule sous les décorations. Or. Tons pastels. Meringues. La salle du foyer. Elle a disparu.
La porte est ouverte.
Le vide nous attire et on rêve à une mort esthétique.
Rester ou ne pas rester.
Le vide, les sorcières, les arbres qui avancent dans la nuit ; les chœurs de femmes qui croupissent dans les ombres des ramures d'une forêt de chair blanche et de sang pailleté, rouge. Rouge.
Une voix s'élève, plus douce, céleste ; c'est un oiseau qui flotte sur les branches dures d'un sombre destin.
Mon cœur est noir ; j'ai le vertige. Macbeth ça porte malheur. Ça veut dire “je suis la tyrannie”.
La forêt arrive ; une tête va tomber.
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Laura Zerbib, Compagnie des roues libres, novembre 2024